Deux ans de prison pour le viol collectif d’une mineure
La sentence de deux ans d’emprisonnement pour le viol collectif d’une mineure près de Tiflet (province de Khémisset) avait suscité l’indignation de diverses organisations de lutte pour la protection de l’enfance. La victime, âgée de seulement 11 ans au moment des faits, a été violée à répétition par trois adultes âgés de 25, 32 et 37 ans (précisément un père de 3 enfants, son neveu et un de leurs voisins). C’est finalement la grossesse de la très jeune victime, engendrée par les viols, qui a déclenché les poursuites en justice et l’arrestation des coupables.

Après le verdict, jugé extrêmement clément, les réactions ne se sont pas fait attendre. Aux diverses associations et personnalités de la société civile qui ont exprimé leur indignation face à la légèreté de la sanction, s’ajoute aujourd’hui la voix de formations politiques, en l’occurrence l’Organisation des femmes socialistes, émanation féminine de l’Union socialiste des forces populaires (USFP).
Dans un communiqué publié le 31 mars, l’Organisation des femmes socialistes déclare que ce jugement «n’a pas rendu justice à la victime» et qu’il «se contredit avec les dispositions de la Constitution du Royaume de Maroc, en particulier les articles 110 et 117 relatifs à la sécurité et à l’application judiciaires». Pour la structure féminine, il se contredit également «avec la Déclaration des principes fondamentaux de justice relatifs aux victimes de la criminalité et aux victimes d’abus de pouvoir.