Diego Maradona, 47ans, était un footballeur unique. Il est aussi unique quand il arboreun tatouage de Fidel Castro sur le mollet droit, un de Che Guevara surle biceps gauche et une croix catholique sur le torse. Tel apparaît,fier et fanfaron, le génie argentin du foot dans le documentaire quelui consacre Emir Kusturica, projeté à Cannes, en présence dufootballeur, mardi 20 mai. Il sortira en salles le 28 mai.
Lefilm montre encore la transformation d’un corps, du gamin qui jongleavec le ballon jusqu’à l’épave humaine bouffie par la drogue. Ou encorele militant contre “l’impérialisme” et “cette poubelle humaine” de George W. Bush. “Ecouter les idées de Diego, c’était comme retrouver un ami perdu”, affirme Kusturica.
“TEL UN PAPARAZZO”
Le documentaire s’appelle Maradona par Kusturica.Autant dire que le cinéaste serbe est aussi présent que son sujet. Onle voit taper (bien) dans le ballon, embrasser son ami argentin, jouerde la guitare. Sa voix off est omniprésente. “Il y a des raisons à cela, plaisante-t-il. Il y a des moments où je ne trouvais pas Diego à Buenos Aires. Alors je remplissais la pellicule.” Comme dans une scène stupéfiante, lorsque, “tel un paparazzo”,il attend la star au bas d’un immeuble. Cette dernière surgit, tombedans les bras de Kusturica et se dirige vers… sa voiture, sous leregard déconfit du cinéaste.
source:le monde