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Nice : un Algérien poursuivi pour avoir égorgé sa femme d’origine marocaine

Nice : un Algérien poursuivi pour avoir égorgé sa femme d’origine marocaine© Copyright : DR

Vues d'Afrique

Un homme de 77 ans est jugé devant les Assises à Nice pour avoir égorgé sa compagne qui voulait partir toute seule au Maroc, son pays natal. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Les faits se sont déroulés en fin de matinée le 28 juillet 2018 dans un appartement de la rue Solférino à Vallauris. Allaoua, 77 ans, d’origine algérienne, a tué sa compagne marocaine Najat, la mère de ses cinq enfants, après plus de quarante ans de vie commune. Lasse des accès de colère de son mari, la victime souhaitait repartir au Maroc, toute seule, ce qui n’a pas plu à son époux. Selon les conclusions des légistes, Najat est morte égorgée, rapporte Nice-matin. Quatre plaies profondes au cou ont été relevées.

À la barre, le présumé meurtrier raconte les faits. « Elle a commencé à crier, à ouvrir le balcon. Je suis connu à Vallauris », raconte le commerçant. Redoutant le qu’en-dira-t-on, il dit l’avoir attrapée, pas par les cheveux mais par le col. « D’un seul coup, le couteau est rentré là ! ». Il pointe sa gorge avec son index, tête en arrière. « Elle s’est retirée le couteau de la gorge. On est tombés tous les deux », poursuit-il.

« C’est bizarre, ça ne correspond pas à vos premières déclarations », observe la présidente Emmanuelle De Rosa. Lorsque les enquêteurs se sont rendus à l’appartement du couple, ils ont retrouvé le corps sans vie de Najat, les bras en croix, allongée dans une mare de sang. C’était « un accident », assure le vieil accusé.

Les enfants du couple connaissent le côté sombre de leur père. « Depuis tout petit, j’entends mon père dire qu’il va tuer ma mère », a confié Mourad, l’un des fils, aux enquêteurs. « Il nous a donné quarante ans de bonheur. On n’a jamais manqué de rien », rectifie Nordine, le cadet. « Il part dans tous les sens. Il est dans le déni. Cela fait trois ans et demi qu’on ne l’a pas vu. C’est très dur… On l’aime autant qu’on le déteste, mais ça reste notre père », résume l’aînée de la fratrie.

Source : Bladi

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