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1 Flamand sur 3 estime qu’il y a trop d’étrangers dans sa commune, 7 sur 10 ne discutent quasi jamais avec eux

Flanders - Wikipedia

Près d’1 Flamand sur 3 pense qu’il y a trop de personnes d’origine étrangère dans sa commune. 7 Flamands sur 10 disent par ailleurs qu’ils ne discutent presque jamais avec eux. Les différences entre les communes du nord du pays sont importantes. La rédaction de VRT NWS s’est penchée sur les chiffres que l’Agence flamande des Affaires intérieures a récemment compilés dans le cadre du “Local Integration Scan”. Joyce Azar 12:49

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Pensez-vous que les personnes d’origines différentes vivent bien ensemble dans votre commune ou votre ville ? Y a-t-il trop de personnes d’origines différentes qui vivent dans votre commune ? Ou leur présence est-elle un enrichissement ? Et que diriez-vous d’avoir des voisins d’origines différentes ? Voilà quelques unes des questions qui ont été posées à 150.000 Flamands dans le cadre d’une grande enquête menée par l’Agence flamande des Affaires intérieures (Agentschap Binnenlands Bestuur). 

L’inconnu reste mal-aimé

Les résultats de l’enquête démontrent que près d’un Flamand sur trois (31 %) estime qu’il y a trop de personnes d’origines différentes dans sa commune. Près d’un quart (23 %) préférerait ne pas avoir de voisins d’une autre origine. D’autre part, 7 Flamands sur 10 (69 %) disent qu’ils ne discutent presque jamais avec des personnes ayant des racines étrangères.

La situation ne semble pas être différente dans les villes-centres (centreumsteden) du nord du pays. Là aussi, seul 1 Flamand sur 5 dit avoir régulièrement un tel contact. Au travail aussi, cette barrière n’est souvent pas brisée : 4 Flamands sur 10 (43 %) affirment ainsi ne pas avoir de collègues proches d’origine étrangère. Un résultat qui n’est pas surprenant: 6 Flamands sur 10 (58 %) trouvent utile d’organiser davantage d’activités où les personnes d’origine différente apprennent à se connaître.

On notera que les zones urbaines telles que Gand et Louvain adoptent généralement une attitude plus positive. Des régions comme le Waasland, la région de la Dendre et le cœur de la Flandre occidentale sont plus négatives. Toutefois, en termes relatifs, ce ne sont pas toujours les régions qui présentent la plus grande diversité. 

Quelques chiffres

Au cours des dix dernières années, la part des personnes d’origine étrangère en Flandre est passée de 17% à 24%. À Bruxelles, la part est bien sûr beaucoup plus élevée, passant de 66% à 75 % entre 2011 et 2021.

Il est par ailleurs important de noter qu’une définition large de l'”origine étrangère” est utilisée. Une personne sera ainsi comptée dans ce groupe si au moins un de ses parents, ou elle-même, a une autre nationalité comme première nationalité enregistrée. Il est donc possible qu’une personne se retrouve dans ce groupe, bien qu’elle ne se reconnaisse pas dans cette désignation. 

A propos de l’enquête

L’enquête a eu lieu en septembre et octobre 2020. Dans chaque commune, on a interrogé un groupe de personnes âgées de 17 à 85 ans, représentatif du reste de la commune en termes d’âge et de sexe.

Les résultats d’une enquête sont toujours une approximation. L’opinion réelle d’une commune peut donc s’écarter de quelques points de pourcentage des résultats mentionnés. 

Source : NWS News

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