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La leçon du Vietnam : La Bataille de « Têt»

In this early 1968 file photo, South Vietnamese troops hold a position in the Saigon area during the Tet Offensive. Early on the morning of Jan. 31, 1968, as Vietnamese celebrated the Lunar New Year, or Tet as it is known locally, Communist forces launched a wave of coordinated surprise attacks across South Vietnam. The campaign, one of the largest of the Vietnam War, led to intense fighting and heavy casualties in cities and towns across the South. (AP Photo/Nick Ut, File)

Ibrahim HARIRI Ecrivain et Journaliste

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Sous le commandement du Général GIAP, les vietnamiens du Nord (Viet cong) ont mené, entre le 29 janvier et le 25 février 1968, une attaque contre les troupes américaines et leurs alliés des sud-vietnamiens. La Bataille tire son nom « Têt » des célébrations vietnamiennes du Nouvel an.

Le déroulement de l’attaque ou de la bataille de « Têt » a commencé le 29 janvier 1968, par l’assaut des révolutionnaires de plus de 90 sites et centres de commandement des forces américaines, leur infligeant de lourdes pertes matérielles et humaines.

La Riposte américaine fût aussitôt rapide, en lançant l’opération « Libration de têt « pour reprendre le contrôle des villes et villages occupés par les révolutionnaires des Viet cong.

56 ans après, les révolutionnaires de la bande de GAZA ont lancé leur « Têt » appelée « le Déluge d’Al Aqsa » .

Les américains en 1968, les israéliens en 2023, ont cette force, surtout aérienne, peuvent riposter et tuer les civils ainsi que les révolutionnaires. Mais, une question se pose (la question a été posée à la revue américaine « The Nation » du 08/12/2023 : est ce que Israël peut gagner la guerre contre les révolutionnaires palestiniens (Hamas et autres) ? Pour la revue « The Nation » comme pour John Alterman dans son article paru dans CSIS du 07/12/2023, Israël ne gagnera pas cette guerre, pire « The Nation » parle clairement d’une défaite israélienne dans la bande de GAZA.

Les évènements se ressemblent entre la bataille de « Têt » et l’opération du « Déluge d’Al Aqsa » mais l’histoire ne se recrée pas.

Les USA avait un ministre aussi rusé que très bon diplomate Henri Kissinger (mort le 29 Novembre 2023), qui a conduit des négociations de paix réussies avec les viet cong du vietnam. L’homme a reçu une récompense de taille, le prix Nobel de la paix en 1973.

Israël, lui, sous l’influence des relationnistes et extrémistes, ne dispose pas, actuellement, d’un homme de paix de calibre de Kissinger, ni du calibre de Menahem Begin (lui aussi lauréat du prix Nobel de la paix en 1978 avec Anouar El-Sadate), ni de Yitzhak Rabin ou Shimon Peres (Nobel 1994).

De l’autre côté, du côté palestinien, il faut signaler aussi l’absence des hommes politiques du calibre de Yasser Arafat (prix Noble 1994) ou autre.

Abbass Abou Mazen est devenu juste le Hamid Carazay palestiniens, une marionnette qui déplait à tout le monde y compris de son meneur de jeu Ntenyahou.

Hamas peut mener une guerre. Elle a montré à plusieurs reprises sa qualité dans ce domaine, mais ne peut mener la paix au peuple palestinien. C’est une marque déposée des extrémistes, ou à la guerre non à la paix, des deux côtés.

Mais, je suis optimiste, au moins du côté palestinien, de plus en plus, Hamas, le Jihad et autre mouvement révolutionnaire, conscient de cette lacune, voit dans la figure de Fetah, Marouan Barghouti une issue pour apporter la paix.

Du côté israélien, Niet. La gauche est presque morte et les Haredim n’ont aucune aspiration à la paix.

Gardons espoir, l’histoire ne peut arrêter son cours pour la réalisation de l’esprit du monde comme pensait Hegel.

La quête de la liberté humaine, à l’hégélienne, est propre à tous les humains. Ainsi, le « Déluge d’Al Aqsa » comme ça a été « Têt », est le début de cette quête palestinienne et les israéliens vont en prendre conscience à la fin, pour que la paix soit enfin une réalité tangible pour les Israéliens et les Palestiniens.

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