Limogeages et mise à pied :
M. Mhidia a limogé certains responsables de départements et services, à l’issue d’une tournée sur le terrain. C’est le cas du chef de la direction régionale de coordination du développement humain; du chef de la direction régionale des collectivités territoriales; du chef de la direction des études, de suivi et de la modernisation; et du chef du secrétariat du comité régional de coordination. Ces punitions visent à faire bouger la roue des projets bloqués et à trouver des solutions à tous les problèmes liés aux projets inachevés.
Nabila Rmili, dans le colimateur du nouveau Wali
.Une lettre a été envoyé à la mairesse Nabila Rmili,le 09 Novembre2023, lui signifiant son refus d’approuver la décision de nommer une cheffe du service de l’urbanisation, de l’habitat et de la propriété de la région à la direction du conseil de la ville, en raison du “grand nombre de plaintes déposées contre elle par certains promoteurs immobiliers et investisseurs dans le domaine de l’immobilier qui souhaitent obtenir des permis de construire, dans lesquelles ils l’accusent de les chanter et de tergiverser pour la finalisation des projets de construction et des documents administratifs dans les délais”. Car c’est dire que M. Mhidia livre aussi une bataille à l’anarchie et aux dérapages constatés depuis longue date jusque au plus haut niveau de la gestion de la ville.
Il faut trouver une alternative aux marchands ambulants
En entamant les démarches visant à cesser l’occupation illégale et effrénée de l’espace public par des marchands ambulants et des propriétaires de cafés, Mr. Mhidia sait pertinemment qu’il fera face à des lobbies puissants à ne pas sous-estimer.
Un environnement malsain et un laisser- aller qui n’a pas manqué de susciter l’ire de S.M. Mohammed VI. Lors de sa visite à Casablanca le 16 mai 2019, le Roi n’avait pas pu inaugurer de grands projets de développement de la ville ou encore ceux relevant de l’Initiative national de développement humain (INDH) et dont la livraison a été, une fois de trop, renvoyée aux calendes grecques. Les sorties privées de S.M. Mohammed VI à Casablanca lui avaient également permis de constater de visu la lente évolution dans la mise en oeuvre de certains projets et de la mise à l’arrêt d’autres.
A l’ouverture de la session parlementaire, S.M. Mohammed VI avait centré son propos sur l’irresponsabilité des représentants politiques dans l’accomplissement de leurs missions. Il s’est basé sur le mal-développement de Casablanca, ses inégalités criantes et la faiblesse de ses équipements publics. La “gestion défectueuse” des élus, avait expliqué le monarque, était “la source des problèmes” qui fait que “cette ville, qui compte parmi les plus riches du Maroc, est la ville des disparités sociales les plus criantes, le centre de la finance et des affaires, mais aussi de la misère et du chômage”.
Mhidia . Homme d’action, voudrait libèrer l’espace public et éradiquer les bidonvilles et les constructions anarchiques.
Mohamed Mhidia semble déterminé à reproduire à Casablanca-Settat le succès qu’il a remporté dans d’autres régions du Maroc, notamment TangerTétouan-Al Hoceima. Ainsi, les prochains mois seront cruciaux pour ce nouveau wali, qui doit prouver sa capacité à transformer ses ambitions en réalisations tangibles.
Le buldozer avant les solutions par la suite :
Revue de presseLes autorités locales de Casablanca mènent actuellement une vaste campagne de libération du domaine public, illégalement occupé dans les différents arrondissements de la métropole par des marchands ambulants, des cafetiers et des restaurateurs. Toutes les formes d’anarchie dans l’espace public sont activement combattues. Une revue de presse d’Al Akhbar.
Au-delà de Casablanca, en sa qualité de wali de la Région de Casablanca-Settat, Mohamed Mhidia, applique les mesures de libération du domaine public et de l’interdiction du commerce ambulant à Errahma, Berrechid, Mohammedia et Benslimane. Si cette initiative est totalement réglementaire et louable, il est important de ne pas négliger le volet social et de trouver des alternatives. Des milliers de familles n’ont pas d’autres sources de revenu, ce qui risque d’amplifier les risques d’une explosion sociale.