Par : Majid Blal

Les Liens carnassiers, ce sont ces relations absurdes et dysfonctionnelles qui nous hantent. Ces relations qui investissent rapidement et habitent le corps que nous leur offrons. Les liens Carnassiers prolifèrent malgré la pléthore de paradoxes dans un même espace restreint.
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Et quand ils se déchaînent, ils enchaînent, s’enchaînent et finissent par avoir la fâcheuse propension, pour assouvir leurs lubies, à vouloir prendre le contrôle de nos vies…
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Les liens carnassiers n’aspirent qu’à une fin qui est leur ultime objectif. Ils vocifèrent leur désir de dominer et d’asservir les esprits qui les nourrissent. Ils sont anthropophages. Ils nous mangent de l’intérieur. Ils nous siphonnent.
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Les Liens carnassiers sont des tentatives de confisquer les présents dans les geôles des passés qui s’accrochent, s’agrippent et s’époumonent. Ils nous grugent de l’intérieur par le biais des introspections, des interminables auto-inspections et des scènes mélancoliques de nostalgie.
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Quand ils se sentent extirpés, bannis ou honnis, Les Liens carnassiers se métamorphosent en membres fantômes. Ces organes amputés qui persistent à donner la sensation d’être toujours fonctionnels et indispensables. Bien en place, à leur place. Ils nous font sentir des émotions truquées, fabriquées…
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Les liens Carnassiers sont plus intenses que les flashbacks. Ils incarnent les visites organisées et guidées de la rétrospection, de l’introspection.
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Les Liens Carnassiers prennent la forme et le temps qui leur conviennent. Des paysages soutirés de l’enfance. Des murs de remémorant l’adolescence. Une montagne revisitée. Un corps enlacé pour un slow. Une odeur tenace chaussée de velcro. L’odeur de sa nuque.
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Les liens anthropophages se travestissent en amitiés perdues ou suicidées. Des amours négligées, rêvées plus que vécues, ou juste sabotées par l’ennui. Des bouches inassouvies. Des bouches étanches ou des bouches qui racolent, Des bouches porteuses de miel ou de fiel, ou des deux. Des rapports familiaux effrités, des visages parentaux maquillés, des traits connus ou imaginés. Des figures marquantes, souvent manquantes ou manquées.
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Les Liens carnassiers nous grugent de l’intérieur. Se nourrissent de nos tripes.
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Les Liens carnassiers rongent le souvenir pour en retirer la moelle et nous la jeter en pleine face pour nous faire réagir, pour nous provoquer comme des invitations au duel avec soi-même. Des défis du monologue, des tentatives de débouter notre assurance affichée. Des tentatives pour qu’on libère l’émotion et qu’on accueille sans remords ni regrets la visite des recoins de nos fondations.
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Séances d’épuration des mots qui pourrissent à l’intérieur de nos mutismes.
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Les Liens carnassiers ne sont pas nés de la nostalgie mais raconte les parcours aboutissant à notre présent. Les liens carnassiers sont les conteurs insatiables de nos tares, de nos atouts et de notre cheminement avec les autres, vers les autres, au milieu des autres et en nous même.
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That’s Dounite !