
S’agissant des droits politiques des citoyens marocains à l’étranger par rapport au Maroc, cet avis du Conseil économique , social et environnemental , s’est aligné pratiquement sur les positions anti-participationnistes des 2 dirigeants du CCME qui ont été auditionnés . Pour justifier la non représentation parlementaire des citoyens MRE , l’avis du CESE ( complétée par la restitution publique faite le 20 décembre 2020) utilise des arguments éculés comme le faible nombre de pays qui organisent cette représentation , les difficultés matérielles et logistiques d’organiser des élections à l’étranger, l’échec de l’expérience 1984-1993, l’article 18 de la Constitution ne le permet pas, le désintérêt des MRE ( 8%) en s’appuyant notamment sur un sondage qui n’en est pas un méthodologiquement parlant , vue la manière dont les questions ont été posées … Et bien d’autres pseudo-arguments ..
Par ailleurs , l’avis ne délimite nullement la responsabilité des institutions chargées du dossier MRE dans la situation présente . Tout comme il n’évoque pas la nécessité d’avoir une Stratégie nationale , globale et intégrée en matière de MRE Enfin , si j’ai été auditionnée par la commission chargée de préparer l’avis , on n’a nullement , et en rien, tenu compte des critiques argumentées formulées et des diverses propositions concrètes émises .
Abdelkrim Belguendouz
Universitaire , chercheur en migration