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Qui choisit de s’installer au Québec et pour quelles raisons ?

Le quotidien “La Presse” dresse un portrait des immigrants dans la Belle Province et départage les mythes de la réalité.Courrier Expat

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PHOTO WISSHAJJ / PIXABAY / CC

La langue et l’école. Tout d’abord, relève La Presse, “les immigrants qui choisissent le Québec ne sont pas obligés de suivre des cours de français”. Mais la directrice de l’Observatoire sur les migrations internationales, les réfugiés, les apatrides et l’asile, Ndiaye Ndeye Dieynaba, signale que “le français est l’un des critères les plus importants dans la sélection économique” des immigrants permanents effectuée par les autorités québécoises.

Les travailleurs étrangers temporaires et les étudiants doivent connaître l’anglais ou le français pour entrer au Canada. Les immigrants parlent-ils le français au Québec ? Le ministère provincial de l’Immigration assure que 55,3 % d’entre eux, à leur arrivée, connaissaient cette langue en 2016, contre 60,4 % en 2020. Le directeur du Centre de recherche sur les politiques et le développement social de l’université de Montréal, Martin Papillon, indique toutefois que la grande majorité de la deuxième génération d’immigrants est intégrée en raison de l’obligation de fréquenter l’école francophone : “Les enfants d’immigrants apprennent tous le français. Ils sont tous socialisés en français.”

Le marché du travail. Comment l’intégration se passe-t-elle ? L’idée de voir certains immigrants dépendre de l’État ou devenir chauffeur de taxi est dépassée, indique au journal l’avocat spécialisé en immigration Maxime Lapointe. “Après cinq ans, le taux d’emploi et les revenus des immigrants s’apparentent à ceux de la population née au Québec”, ajoute, de son côté, Martin Papillon.

Les droits. Les immigrants temporaires n’ont pas droit à l’assurance-maladie – l’équivalent de la Sécurité sociale en France –, mais les immigrants permanents, si. Les résidents permanents au Québec ont tous les droits, sauf celui de voter et d’envoyer leurs enfants à l’école anglaise. De plus, déclare Ndiaye Ndeye Dieynaba, “le citoyen a le droit absolu de demeurer au pays, alors que le résident permanent peut perdre ce droit”.

Qui s’installe. Les travailleurs qualifiés sont sélectionnés par le Québec, mais doivent d’abord passer par Service Canada. La réunification familiale est un programme canadien, mais il revient au Québec d’imposer des critères aux parrains. Toutefois, écrit La Presse, “la plus grande proportion des immigrants arrivent au Québec avec un statut de travailleur temporaire ou d’étudiant étranger”. Ce n’est que sur place que ces immigrants temporaires “peuvent demander une résidence permanente à condition d’avoir travaillé pendant deux ans”.

Le Québec, qui a une population de 8,63 millions d’habitants, estimait à 263 000 le nombre de résidents non permanents sur son territoire au 1er janvier 2020.

Source : Courrier International

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