
Afin d’augmenter l’immigration en région, Québec solidaire propose de créer une « voie rapide » destinée aux étudiants et aux travailleurs temporaires qui ont déjà étudié ou travaillé dans l’une des régions du Québec.
« Le plus important [en immigration], ce n’est pas les chiffres, c’est le modèle », a déclaré le chef Gabriel Nadeau-Dubois, lors d’une annonce au Saguenay-Lac-Saint-Jean. En plus de ses candidats locaux, le jeune politicien était accompagné de l’avocat spécialisé en immigration, Guillaume Cliche-Rivard, qui porte les couleurs du parti dans la circonscription de Saint-Henri-Sainte-Anne.
Le nouveau modèle préconisé par QS mise sur la création, « partout sur le territoire », de Carrefours d’accueil en immigration appelés à guider les aspirants immigrants dans leurs démarches.
Les solidaires s’engagent en outre à « inviter » toutes les personnes inscrites sur la plateforme Arrima ayant déjà une « expérience » en région. La réforme du programme de l’expérience québécoise (PEQ) développée par le gouvernement caquiste serait également annulée.
« Il y a plein de travailleurs et travailleuses temporaires qui vivent déjà dans nos régions, qui ont envie de s’installer pour de bon. Mais en ce moment, c’est trop compliqué », a déclaré M. Nadeau-Dubois.
Enfin, QS injecterait 230 millions de $ de plus par an, dans la francisation en milieu de travail et donnerait à chaque immigrant des « billets culture » de 200 $ dans le but de favoriser leur intégration en les initiant à la culture québécoise.
Rappelons que le parti de gauche réclame qu’on accueille annuellement entre 60 000 et 80 000 immigrants au Québec, le seuil le plus élevé soumis par les cinq principaux partis candidats à l’élection.
Les critiques de cette approche avancent qu’en recrutant trop d’immigrants, on ne réglera pas nécessairement la pénurie de main-d’oeuvre et que les services publics déjà fragilisés ne pourront pas répondre à leurs besoins.
Questionné à ce sujet, M. Nadeau-Dubois rétorque que c’est ce qui se passe de toute façon maintenant avec les travailleurs temporaires. « En ce moment, on inclut plus de travailleurs temporaires et ça prend tout autant de logements, de services. Par contre, on les laisse dans une précarité continuelle qui fait en sorte que lentement mais sûrement on va les perdre ».
Les travailleurs temporaires également dans la mire des conservateurs
Le Parti conservateur a, lui aussi, fait des propositions dimanche concernant les travailleurs temporaires. Il s’engage notamment à négocier avec le gouvernement fédéral dans le but de réduire les délais de traitement des dossiers soumis par les producteurs agricoles qui les embauchent.
Rappelons en outre que le PCQ, à l’instar de tous les autres partis, souhaite que le Québec rapatrie ses pleins pouvoirs en matière d’immigration.
La formation dirigée par Éric Duhaime dévoilait dimanche une plateforme d’une dizaine de pages dédiée spécifiquement à l’agriculture et la ruralité. Elle a été présentée aux médias par son candidat dans Côte-du-Sud qui est producteur laitier, Frédéric Poulin.
Le document défend notamment l’emphase sur la production locale et ce qu’on appelle les « circuits courts ». Il suggère aussi la création d’une « agence de soutien » à l’intérieur du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation qui aurait pour mandat d’offrir un « accompagnement bienveillant » des producteurs dans leurs efforts pour se conformer aux réglementations environnementales.