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Mon pays, le Maroc

Maroc

Mon pays où la souris n’arrive pas à cohabiter avec le chat, ni le chien avec le chat. Oui, c’est une image qui m’a marqué au Québec, il n’est pas rare qu’une famille possède un chien, un chat et une petite souris en liberté à la maison et aucun n’agresse l’autre.

Par: A.Khouibaba

Vues d'Afrique

Mon pays, c’est la neige
Mon pays, c’est le désert
Mon pays, c’est les plages
Mon pays, c’est la montagne
Bref, c’est le pays des contrastes….

Mon pays, c’est la discipline et le laisser-aller. Mon pays, c’est la technologie. Mon pays, c’est l’artisanat.

Mon pays où la souris n’arrive pas à cohabiter avec le chat, ni le chien avec le chat. Oui, c’est une image qui m’a marqué au Québec, il n’est pas rare qu’une famille possède un chien, un chat et une petite souris en liberté à la maison et aucun n’agresse l’autre.

Mon pays, là où le radar du policier se règle en fonction de la couleur, de la marque, de la grosseur, de l’ancienneté, du numéro de plaque de votre véhicule. Mon pays, là où le permis de conduire peut être remplacé par un billet de 100 dirhams. La contravention peut être de 8000 qui est égale à 400 et qui peut être facilement remplacée par un 100.

Ils sont 2 à vous le demander mais ils sont 24 à témoigner (1 policier = 12 témoins) contre vous, si vous ne trouvez pas un terrain d’entente. Mon pays où l’on peut skier dans les montagnes et à 30 minutes de route, se baigner dans une piscine ou à 2h30mn dans la mer.

Mon pays est généreux, hospitalier, nationaliste, un pays où le peuple représente lui-même sa propre assurance-chômage, sa propre aide sociale. Un pays où il n’y a pas de chômeurs mais des sans-emplois, sans-revenus. Mon pays, c’est l’espoir. Mon pays, c’est le soleil, la nature. Mon pays est une collectivité et chaque membre de la famille qui arrive à s’en sortir, portera le fardeau d’une famille pauvre, il devient en un sens sa lumière.

Mon pays, c’est l’entraide. Un pays où la plupart des jeunes se sont fait voler leur adolescence, où le mot d’ordre était plutôt de trouver l’argent pour acheter un cahier avant d’aller au cinéma, payer des souliers avant d’aller dans les discothèques, bref, survivre.

Mon pays où on répondra toujours “Ça va bien, merci au Bon Dieu” et pourtant… Les vieillards représentent des monuments (l’baraka) alors il ne faut pas y toucher. Il ne faut pas les placer quelque part, il faut au contraire les soutenir jusqu’à leur dernier souffle. Il faut surtout les traiter avec le respect qu’ils méritent: il faut leur demander de prier pour nous.

Un peuple soudé, un peuple fier. Un peuple où l’on retrouve les meilleurs pilotes d’avion du monde mais les automobilistes ne s’arrêtent pas au feu rouge. Si je fais le bilan de mon dernier voyage dans ce pays que j’ai quitté, il y a déjà 42 ans, je ne puis m’empêcher de louer le chemin démocratique qu’il a emprunté dans son continent et dans le concert des pays en voie de développement.

Un pays où la liberté d’expression a pris sa place, où les droits de l’Homme commencent à être un outil de travail et pour le peuple et pour le gouvernement. Un pays qui reconnaît ses erreurs et tente d’en tirer des enseignements pour avancer. Ce pays incarne un bel exemple pour tous les pays.

Ici, mon cœur a embrassé la raison pour apprécier mon pays, le Royaume du Maroc.

 

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